dimanche 3 novembre 2013

Avec Calico, Google veut s'attaquer à la vieillesse et à la maladie



A la recherche "Je ne sais pas", Google présente illico, et en 0,14 seconde, 142 millions de résultats.

Google a annoncé mercredi 18 septembre le lancement de Calico, une entreprise s'attaquant au défi "de l'âge et des maladies associées", a annoncé l'entreprisedans un communiqué.

L'entreprise sera dirigée par Arthur Levinson, l'ancien patron de Genentech, un des pionniers des biotechnologies.
"Ces problèmes nous affectent tous, de la diminution de notre mobilité et de notre agilité mentale qui surviennent avec l'âge, jusqu'à des maladies mortelles qui fontpayer un lourd tribu aux familles. Et même si c'est clairement un pari à long terme, nous croyons pouvoir faire de très bons progrès dans des délais raisonnables", a expliqué Larry Page, le patron du géant de Mountain View, sur sa page Google+.
"Google peut-il résoudre la mort ?"se demande le magazine américain Time, qui consacre sa couverture à ce projet. Les détails exacts des desseins que poursuivra Calico sont en tout cas encore inconnus. L'idée étant de se différencierdes laboratoires pharmaceutiques et des entreprises de biotechnologie en pariant sur le très long terme.
LES DONNÉES, LE POINT FORT DE GOOGLE
Pourquoi Google, qui domine outrageusement le marché de la recherche en ligne ou celui du système d'exploitation des smartphones, se lancerait-il dans un tel projet ? D'abord, remarque le Time"la médecine est sur le point de devenir une science de l'information : les médecins et les chercheurs sont désormais capables de récolter et d'analyser de gigantesques quantités de données auprès de leurs patients. Et Google est très, très bon avec les grandes bases de données".

La couverture du magazine Time.
La couverture du magazine Time. | Time.com

En outre, le géant de Mountain View est devenu depuis quelque temps coutumier des annonces iconoclastes et des projets d'envergure. Après ses lunettes intelligentes et sa voiture sans conducteur, il a récemment dévoilé une entreprise visant à connecter les endroits les plus reculés de la planète à Internet à l'aide de ballons d'altitude. Mais, comme le note le Time, c'est la première fois que Google crée pour cela une structure indépendante, ayant jusqu'à présent développé ses innovations en interne.
"FAIRE PLUS DE CHOSES, RÉSOUDRE PLUS DE PROBLÈMES"
Cela tient également à la nature même du groupe et au caractère de ses dirigeants. "Pour moi, ça n'est pas satisfaisant quand je vois des entreprises qui deviennent très grandes, et qui continuent à ne faire qu'une seule chose. Idéalement, lorsqu'on commence à avoir plus d'employés et de ressources, on peut faire plus de choses, résoudre plus de problèmes. On a toujours été dans ce genre de philosophie", explique ainsi Larry Page au Time.
Cette initiative, même s'il elle risque d'être gourmande en argent frais, reste une goutte d'eau à l'échelle de Google, qui dispose de 54 milliards de dollars en cash. Le cash, justement, n'est pas totalement étranger à l'histoire. Astro Teller, qui dirige Google X, le laboratoire secret qui planche sur les projets les plus fous de l'entreprise, l'avoue lui-même : "Si vous faites quelque chose d'un petit peu mieux, les gens peuvent payer. Mais si vous faites du monde un endroit radicalement meilleur, l'argent va vous trouver de manière juste et élégante."

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